30.5.10

La police de la police

Il y a peu de sujets en droit qui me tiennent vraiment à coeur, pour être honnête.

The Innocence Project en est un, où tout est mis en oeuvre pour éviter l'incarcération de prisonniers innocents.

L'autre est l'abus policier.

La Commission des droits de l'homme est en plein processus d'enquête pour vérifier s'il existe du profilage racial dans les rangs policiers de Montréal.
Je crois que quiconque a vécu ici plus que 5 ans peut répondre par l'affirmative.

Mes frères sont blancs mais parce qu'ils sont jeunes et masculins, ils se font régulièrement interceptés sans raison apparente par les policiers. Je vois dans le métro les policiers se diriger plus souvent qu'autrement vers des usagers noirs et/ou jeunes. J'ai également été témoin d'un standoff dans ma rue (policiers qui sortent leurs armes et crient de sortir du véhicule) parce que trois noirs étaient dans une voiture. Je les ai entendu leur demander: qu'est-ce que vous faites au centre-ville, si vous habiter à côte-des-neiges?

Je suis profondément outrée par ce genre d'attitude et j'espère que le rapport de la commission va permettre de faire la lumière avec des chiffres sur une situation que les policiers eux-mêmes considèrent normale, même s'ils affirment que c'est contraire à la politique interne.

Comme le dit un professeur de l'université de Montréal (M. McAll) qui étudie le sujet, il faut que quelqu'un joue le rôle de policer la police.