Plutôt que de tenter par tous moyens de créer une nouvelle loi qui mettre Julian Assange en prison, les États-Unis devraient plutôt se tourner vers le fonctionnement de leur système interne d'information.
Beaucoup trop de mémos sont rendus "confidentiels": environ 55 millions, 10 fois plus qu'en 1996, et 75% de plus de secrets ont été créés dans cette période! (source: Time magazine 13/12/2010)
Après les attaques du 11 septembre, une faille importante a été révélée dans l'échange d'informations entre les agences américaines de renseignement: si elles avaient alors partagées leur intelligence (ce que par méfiance elles refusaient traditionnellement de faire), les explosions meurtrières auraient pu être évitées (le FBI savait, mais pas la CIA).
Obama lorsqu'il est entré en poste a demandé à tous les fonctionnaires d'être plus transparent, mais il semble que le message ne soit pas passé.
Et c'est au fond ce qu'Assange demande: que les gouvernements soient le plus transparents possibles. Les secrets essentiels doivent rester secret, mais pour le reste, c'est de l'abus de pouvoir qui va à l'encontre de la liberté d'expression, tout simplement.
D'ailleurs, un juge américain a dit en 1971 (sur les leaks de papiers confidentiels du Pentagone en lien avec la guerre du Vietnam): "The hallmark of a truly effective internal security system would be the maximum possible disclosure, recognizing that secrecy can be best preserved only when credibility is truly maintained."