Peur de pas être à la hauteur

Voici un petit texte que j'ai trouvé sur le net sur la peur de décevoir: La peur de décevoir Quel étrange sentiment que celui-là. Porté à son apogée, il donne lieu à l'un des faits divers les plus troublants et les plus cruels de ces dernières années, l'affaire Jean-Claude ROMAN. Ce père, ce mari et ce fils, qui pour ne pas décevoir les siens, va leur mentir pendant près de vingt ans et finira par tuer toute sa famille, toujours dans le but de ne pas les décevoir ! La logique de la peur est terrifiante ! La crainte de décevoir conduit un être humain à toutes les extrémités, elle pousse au mensonge, plonge dans la dépression, fragilise et interdit la moindre erreur. On trouve ce genre de sentiment chez l'enfant qui ne veut pas décevoir son père. Tant d'espérances reposent sur le fils qu'il n'a pas le droit de décevoir. Ce n'est jamais aussi clairement dit, mais pire que cela, c'est là, depuis la naissance, dans le regard du père, dans son langage, dans ses projets pour son petit ! Lui devra réussir, là ou papa à échouer. Effrayant. On pourrait, malheureusement, tenir le même discours pour les mamans. La peur de décevoir, c'est aussi chez les ados qu'on la trouve ! C'est elle qui pousse certaines filles dans l'anorexie. Pourtant, et à bien y réfléchir, l'échec est sain ; je crois même qu'il est nécessaire, ce qui engendre forcément la déception. Nos enfants ont le droit à l'échec, ils ont le droit de nous décevoir ! Mais notre société ne parle que "des gagnants", "des meilleurs", de "ceux qui ne ratent jamais rien" ! Quelle folie et quel mensonge. On a entendu parler de suicides chez des jeunes qui n'avaient pas pu surmonter une déception, scolaire, amoureuse,sportive ou simplement affective. Attention, ne jamais échouer fragilise énormément l'individu ! Le droit à l'erreur doit aussi être vécu à sa juste valeur, le goût amer de l'échec est nécessaire pour comprendre les autres et devenir plus fort. Et puis la vérité, c'est aussi que jamais personne n'arrivera à satisfaire à cent pour cent un père, une mère, un autre. Un jour ou l'autre on les décevra, parce que la nature humaine est simplement décevante.