23.2.08

L'avocat de la terreur

Un nouveau documentaire que je viens de trouver sur un avocat qui a défendu tous les terroristes et autres poubelles sur la terre. Je m'attendais à voir un film sur un monstre mais, à ma grande surprise, Jacques Vergès est un homme distingué, éloquent et intriguant. Il semble vivre avec sa personne même après avoir défendu Barbie, Milosevic, Carlos (le chacal), plusieurs dictateurs africains... c'est à se demander si défendre le coupable est si pire que cela. Dans ma grande naiveté j'ai toujours pensé que la conscience nous servait à défendre seulement les gens biens, en tant qu'avocat. Mais selon Vergès, la conscience est de défendre du mieux qu'on peut le client qu'on a choisi volontairement de défendre. Le choix est le nôtre à la base, contrairement aux médecins. Mais une fois ce choix fait il nous revient d'utiliser tous les moyens que la loi nous offre pour faire notre travail. Je me pose la question: où est la limite? Et Vergès répond à la toute fin du film que la limite est la ligne blanche qui sépare les actes légaux des actes illégaux. C'est donc selon moi un des films les plus important que j'ai vu à date sur la profession d'avocat. Pourquoi? Les victimes ici ne sont pas innocentes. On défend des criminels. Et il y a quelque chose à défendre. Des valeurs qui ne se préoccupent pas de quel côté on est: la liberté, l'indépendance, l'amour. Et le plus important dans ce film c'est qu'il vient nous chercher au point sensible: la distinction entre le bien et le mal. Est-elle si évidente? Peut-on vraiment tracer une ligne claire entre les deux? Bref des questions qu'il vaut mieux adresser avant le début de sa carrière, juste au cas.