18.8.07

Juste un regard

Au centre-ville, je rencontre souvent des sans-abris. Je sais qu'ils dérangent certaines personnes, parfois ils me gênent aussi. J'ai cette théorie qu'une ville est comme un grand village, et lorsque dans un village une personne est en détresse, le reste de la population l'aide jusqu'à ce que cette personne soit sur pied à nouveau. Je sais que toute ville a son lot de sans-abris. Je suis une romantique, j'aime croire que tout problème a sa solution, et que cette solution est à portée de main. Si les citoyens qui veulent aider avaient les moyens de le faire, de façon propre et efficace, avec des modèles de réussite... si offrir un repas à un mendiant devenait un réflexe pour nous comme tenir la porte au prochain... si on osait seulement les regarder, leur sourire, leur dire "désolée"! Je crois vraiment que tout le quartier, puis toute la ville s'en porterait mieux. Je ne crois pas qu'ils soient une plaie que l'on doit se débarasser, ils sont au contraire l'occasion de prouver que nous ne sommes pas des êtres égoistes mais qu'en tant que citoyen de cette ville nous avons à coeur la santé de notre prochain. Trop religieux? Je ne crois pas. Il s'agit ici seulement du regard citoyen. Pour avoir une idée de la façon dont ils survivent à Toronto, pas très différente de celle de Montréal: http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20070817.wpanhandle0818/BNStory/National/home